1er février 2024 , jour de la bascule pour débuter la transition écologique et réduire l’impact des activités de services à L’Alaph.
Quelques mois après la fin du parcours CEC ouest (convention des entreprises pour le climat) , le temps est venu de concrétiser la feuille de route associative imaginée lors de ce parcours et partager avec les salariés lors d’un séminaire en Juin dernier, sur le thème Rêvons Alaph 2030!
Il s’agit de débuter cette transformation des lieux de vie en ciblant en premier lieu l’offre alimentaire et en s’appropriant la recommandation d’Hyppocrate « que l’alimentation soit ta première médecine ».
Le postulat est de repositionner le “bien manger” comme un droit fondamental pour les personnes que nous accueillons et les professionnels qui travaillent dans nos établissements.
❗Rappelons que l’alimentation est (dans le secteur médico social) l’activité la plus impactante en terme d’émissions de gaz à effet de serre pour la planète rapport “décarbonons le secteur de l’autonomie”, The Shift Project)
Mobilisés pour prendre nos responsabilités et faire notre part, nous débutons notre transition en stoppant l’agro-industrialisation de notre restauration collective, sur le site pilote du hameau de la Pierre longue à Iffendic.
Le contexte politique et social de ces dernières semaines est venu renforcer notre volonté de soutenir des acteurs engagés dans la préservation du vivant (de la biodiversité, mais aussi de l’eau que nous buvons, de l’air que nous respirons….)
Depuis quelques jours nous proposons des produits locaux en circuit court, de saison, cultivés durablement et dans le souci du respect des conditions de travail des professionnels de restauration. Et déjà, le plaisir est de retour, les sourires des convives et les assiettes vides sont de bons indicateurs. D’ici quelques jours, ces mêmes convives participeront à l’organisation pour réaliser la préparation de leurs repas, et l’été prochain nous goûterons nos premiers légumes….
Il aura fallu un peu de courage pour se lancer, un peu de temps pour s’organiser et sensibiliser aux enjeux, un peu de ténacité pour garder le cap et ne pas céder aux sirènes du pessimisme ambiant.
Au final, au delà d’un projet de restauration , il s’agit de retrouver les gestes et moments essentiels du quotidien que nous avions confiés à d’autres, de recréer un écosystème local riche de valeurs, de partages. Quel plaisir de se rencontrer désormais lors d’un apéro-producteur avec un paysan-boulanger, quelle fierté de savoir que nous contribuons au maintien de producteurs vertueux sur notre territoire…
Cette transition a été possible grâce :
A un accompagnement méthodologique par le tandem “Collectif les Pieds dans le Plat – SCIC Nourrir l’Avenir”, Delphine Beauce
A un référencement de producteurs locaux par la SCIC Manger Bio 35, Pauline Cros
A la CEC OUEST, merci à Sophie Leclercq, Alexandre Chrétien, Armelle du Peloux, Marion Tireau et le camp de base des Hermines (ils se reconnaîtront)
et au soutien financier du Conseil départemental d’Ille et vilaine.
Il va se poursuivre grâce à l’engagement de tout un collectif (usagers et professionnels) et l’arrivée de trois cuisiniers .
en synthèse :
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peut changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé” Margaret Mead